Deep Fake

Ismaël poursuit ses recherches sur les vertiges identitaires avec Deep Fake qui nous plonge dans l’univers d’Amy, une star du gaming sur Youtube depuis l’adolescence. A présent adulte, elle se lance dans la production de vidéos ASMR, un contenu plus adulte, sensible et incarné. Elle se heurte alors à l’animosité de la communauté web et découvre bientôt l’existence d’un sosie, un « deep fake » qui s’empare de son compte et son existence virtuelle pour publier des contenus polémiques dans le but de lui nuire.

Le travail d’Ismaël est affaire de fusion. Fusion plastique des plans tournés et des nouvelles technologies pour faire advenir une poésie de la virtualité. Fusion du cinéma expérimental et narratif, mélanges des genres (tech-thriller, récit initiatique, installation) et des genders (identité, masque social, alias virtuel). Apparente complexité qui cache un récit archaïque et universel. Celui d’une quête de soi pour se donner une forme, une voix. Et celui des stratégies de harcèlements et de violences mises en place pour venir l’étouffer.