De Pauline à Anaïs 
« Anaïs pourrait être une cousine de Pauline. C’est une jeune femme qui suit ses impulsions. Elle est en perpétuel mouvement, c'est sa manière de réagir aux choses douloureuses de sa vie : ne pas s’arrêter pour ne pas tomber. J’aime sa vitalité, sa façon d’être dans le pur présent. Elle a un côté indomptable qui la rapproche du personnage de Deneuve dans Le Sauvage de Rappeneau. Anaïs Demoustier partage avec Catherine Deneuve (et Katharine Hepburn) une vitesse d’élocution impressionnante et un sens inné du rythme. »

Anaïs a 30 ans 
« La trentaine, c’est le moment où il faut prendre toutes les décisions déterminantes : quel métier ? Quelle vie amoureuse, voire conjugale ? Avec ou sans enfant ? Quand vous êtes une femme, vous avez dix ans pour tout construire en même temps, ce qui est légèrement angoissant… La réponse à toutes ces interrogations, pour moi, c’est le désir. Trouver ses désirs et les suivre. Mon film ne parle que de cela. »

Paris-Bretagne 
« Le film se passe en grande partie dans la nature : à la campagne, au bord de la mer. Ces décors, baignés dans la lumière de l’été, apportent de la sensualité et sont liés, pour moi, à la naissance du désir érotique. Pour la mise en scène, ma référence était le travail d’Eric Gautier sur les films de Desplechin, Assayas, Chéreau : de l'énergie, de la vitesse, du mouvement, et des plans séquences très chorégraphiés. »

Registres 
« J’aime les films qui font coexister la légèreté et la gravité, la comédie et le drame. Le défi, c’était de pouvoir à la fois faire rire, à travers un personnage parfois excessif, et représenter une histoire d’amour et de désir dans ce que cela peut avoir de plus sentimental. »