SATURDAY IN COPACABANA
de Bruno Ribeiro
Au cours d’une soirée à Copacabana, une pianiste trentenaire, en proie à l’agitation intérieure, croise par hasard un ancien amour alors qu’un tournant majeur se profile dans sa vie. Les rues animées, la musique et les souvenirs réveillent des émotions qu’elle croyait oubliées. Au lever du jour, elle doit choisir entre le confort du présent et l’attrait d’un passé inachevé.
Suivant une esthétique proche du dernier court-métrage de Bruno Ribeiro (Manhã de Domingo, 2022), Saturday in Copacabana est une comédie musicale qui peint un portrait onirique d’une nuit de déambulation dans le quartier emblématique de Copacabana, s’inspirant du courant cinématographique populaire des années 50 des chanchadas brésiliennes. La narration se déroule dans un cadre spatiotemporel précis et évoque des œuvres comme Cléo de 5 à 7 ou Before Sunset, où la ville devient un personnage vivant qui façonne le parcours de la protagoniste. Le film adopte le rythme dynamique de la screwball comedy, mêlant humour raffiné et dialogues vifs, tout en alliant légèreté et profondeur émotionnelle des tiraillements intimes. Plus qu’un simple portrait réaliste, il propose une Copacabana mystérieuse et séduisante, peuplée majoritairement de personnes noires, où passé et présent se superposent et où les rues animées deviennent une célébration joyeuse de la vie, loin de la peur de la violence urbaine.
