À propos de Los Desheredados (Les Déshérités)

Par Thomas Fouet

Le soin porté au tracé d'une figure - celle du père de la cinéaste, ancien conducteur d'autobus qui « joue » ici son propre rôle -, davantage qu'à l'échafaudage d'un récit qui, sans doute, en aurait bridé les mouvements, fait tout le prix du beau Los Desheredados : en un bout-à-bout de miniatures aux cadres précis, Laura Ferrés brouille les lignes entre fiction et documentaire et compose un portrait humain, drôle, bienveillant, sous lequel se devine - il faut à peine gratter la peinture - le tableau d'une Espagne frappée par la crise financière.

À la Semaine de la Critique