FANTASMA NEON

À Rio de Janeiro, João, jeune livreur à vélo, rêve d’acheter une moto pour améliorer sa vie et subvenir aux besoins de sa famille. Depuis la mort de sa mère, il assume seul les charges du foyer tout en veillant sur son frère Luiz, qui cache lui aussi un secret. Mais lorsqu’un accident de travail déclenche des protestations parmi les livreurs, ses convictions sur le mérite et la solidarité vacillent. Pris entre ses ambitions et sa loyauté, João découvre le prix réel de ses rêves dans une ville où chanter, c’est aussi résister.

Reprenant à la fois le titre et le point de départ de son court métrage primé Fantasma Neon, Leonardo Martinelli approfondit ici le thème de l’uberisation du travail à travers un drame musical ancré dans les rues de Rio de Janeiro, où chansons et luttes sociales rythment le parcours d’un jeune homme pris entre ses rêves et ses responsabilités. Reconnu pour sa capacité à mêler les genres avec éclat, Leonardo Martinelli explore l’iconographie et les structures postcoloniales, observant comment elles se manifestent dans la vie quotidienne, le travail et la relation entre l’individu et la ville — un espace qu’il considère comme appartenant au peuple. Expérimentant sans cesse avec une maîtrise remarquable des formes cinématographiques, il intègre des éléments de chorégraphie et de cinéma musical, s’inspirant aussi bien des maîtres du genre, Vincente Minnelli et Stanley Donen, que des cinéastes qui l’ont réinventé.