Une certaine idée....

... Du romantisme
"Il ne faut pas avoir peur du sentiment. En temps que spectateur, c'est pour moi une émotion fondamentale des films: j'aime aller au cinéma pour pleurer. Les rencontres d'après minuit est né en partie d'une période où j'étais plongé dans les années 20 et sa littérature d'avant-garde, notamment Mireille Havet, une proche de Cocteau, à la vie romanesque et tragique. Son écriture m'a vraiment inspiré pour le scénario, je lui ai d'ailleurs emprunté le titre d'un de ses romans pour celui de mon film".

... De l'artifice
"J'ai toujours été ému par la vérité qui émane des films qui passent par l'artifice. Le cinéma est d'emblée artificiel, il faut l'assumer, ne pas passer par la photocopie du réel. Jouer l'artifice est une façon de ne pas biaiser, d'être franc avec le spectateur. Il a le droit de me suivre ou non, mais en connaissance de cause".

... De la transgression
"Les Rencontres d'après minuit s'est construit sur l'idée de rassembler des acteurs très éloignés les uns des autres afin de créer à l'écran une communauté de gens qui se réunissent malgré le marasme du monde actuel, la dureté de la société contemporaine. Ces personnages sont en résistance à l'époque, retournent à des notions qui me sont chères, celles de l'amitié et de la famille. Même si dans le cas présent, on est dans une idée revisitée de la cellule familiale : folle, aussi transgressive que possible. Ces personnages ont un second degré par rapport à eux-mêmes ; moi pas. S'il était important pour leur évolution qu'ils soient conscients du ridicule qu'ils peuvent projeter, je pense avoir à tout moment un regard sincère sur eux".